CROMA - Cellule Régionale d'Observation de la Maladie d'Alzheimer et maladies apparentées
UCC - Unités Cognitivo-Comportementales
Cahier des charges des Unités Cognitivo-Comportementales en SSR
Principes d'organisation générale
Les unités cognitivo-comportementales sont identifiées dans des services existants de SSR et comportent entre 10 et 12 lits. Ce calibrage a été fixée sur la base des caractéristiques des patients pris en charge, du contenu du programme de rééducation et de la mise en évidence des effets négatifs sur le comportement de la proximité d'un trop grand nombre de personnes en état de crise.
Ces unités doivent élaborer un projet spécifique pour la prise en charge de ces malades intégrant les différents volets (projet médical, projet de soins, lieu de vie, considérations éthiques) et être identifiées au sein de l'établissement de santé sous forme d'unité fonctionnelle et d'unité médicale.
Critères d'orientation
Les unités cognitivo-comportementales situées en SSR s'adressent à des patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou maladies apparentées, présentant l'ensemble des caractéristiques suivantes: mobilité (patient valide), agressivité, troubles du comportement productifs (hyperémotivité, hallucinations, troubles moteurs, agitation, troubles du sommeil graves). Les patients proviennent essentiellement de leur domicile ou d'établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes.
L'orientation se fera dans une structure adaptée à fa complexité de la situation et de la polypathologie associée dans un SSR polyvalent pour les patients monopathologiques, dans un SSR gériatrique en cas de pathologies associées et intriquées.
L'orientation de patients en SSR est faite soit par le médecin de ville quand le malade est à domicile, soit par le médecin responsable du service de court séjour gériatrique ou les autres services d'aigu après la réalisation d'un bilan médical approprié, pour les patients hospitalisés
Nature des soins
Un programme d'activités structuré et adapté peut conduire à une réduction de 20% de ces troubles. Ce programme a également pour intérêt majeur de diminuer l'utilisation des psychotropes sédatifs et de la contention; il permet en outre de stabiliser voire de diminuer les troubles du comportement, de mettre en place des stratégies compensatoires du déficit cérébral; d'assurer les soins préventifs d'une situation de crise en l'absence d'une indication d'hospitalisation en court séjour en spécialité d'organe ou de réanimation et de maintenir voire d'améliorer l'adaptation aux actes de la vie quotidienne.
De même, la rééducation de l'orientation, les groupes de validation cognitive, de thérapie par évocation du passé, les démarches comportementales et d'une façon plus générale le traitement psychosocial permettent d'améliorer très nettement la qualité de vie et de réduire l'apparition des troubles du comportement.
Les pratiques suivantes doivent pouvoir être proposées à ces patients: psychomotricité, ergothérapie, orthophonie.
Les modalités de fin de prise en charge dans cette unité spécifique doivent être définies lors de l'élaboration de chaque projet thérapeutique
Ressources humaines
En plus des personnels habituels de l'unité SSR, il faut des professionnels dédiés et spécifiques du soin et de l'accompagnement :
- médecin ayant une expérience ou une formation en réhabilitation cognitivo-comportementale,
- psychologue,
- professionnels de rééducation (psychomotricien, ergothérapeute,...),
- personnels paramédicaux (la qualification d'assistant de gérontologie n'étant pour l'instant pas mise en place, il est possible de substituer cette compétence par celle d'aide médico-psychologique ou d'aide-soignant ayant bénéficié ou s'engageant dans une formation appropriée).
Le recours à un psychologue doit être prévu pour les équipes soignantes.
Considérations architecturales et matérielles
- intégration ou juxtaposition de cette unité avec le reste du service auquel elle appartient,
- plateau technique de réadaptation aux actes de la vie courante adapté aux activités thérapeutiques et plateau de réhabilitation cognitive,
- accès à des plateaux techniques d'exploration et de rééducation spécialisés,
- chambres à un lit,
- espace de déambulation,
- environnement sécurisé et rassurant,
- lieu commun de vie sociale et d'activité.
Labellisation des UCC
La cellule régionale en concertation avec l’ARS a étudié les dossiers de candidature pour la mise en place des Unités Cognitivo-Comportementale en région Rhône-Alpes.